Le personnel de la faïencerie

 

1. Le directeur:

      Auguste MOUZIN

                              Auguste Mouzin.

                         Photo faite lorsqu'il est à Wasmuël sans 
                         doute un peu après avoir quitté Tergnier 
                                   à l'âge de 45 ans.

         - en 1833, à Mettlach, le 21/08, sa naissance
                                Cette année, son père quitte la faïencerie de Mettlach des
                                Boch pour être directeur de la faïencerie d'Eich de 
                                Pescatore. En 1834, retourne chez les Boch pour être chef 
                                d'atelier à Septfontaines
         - en 1855, à Mons,     diplômé ingénieur en métallurgie de l'école des Mines de
                                Mons. Son père, Jean-Pierre, est depuis 1850, directeur et 
                                copropriétaire de la manufacture de Nimy.
                    à Nimy,     il seconde alors son père Jean-Pierre à la faïencerie.
         - en 1858, à Nivelles  (près de Bruxelles),le 07/06, se marie avec Henriette 
                                BAUTHIER.
         - en 1862, Nimy,       décès de son père et c'est son frère aîné, qui reprend la
                                direction. Il a alors en tête d'avoir sa propre 
                                manufacture et il se met à parcourir le nord de la France 
                                pour y trouver un emplacement.
         - en 1865, Tergnier,   achète deux terrains pour y construire une faïencerie
         - en 1866, Tergnier    achat d'un 3e terrain
         - en 1868, Tergnier,   en été, les premières pièces sortent de la manufacture.
         - en 1870, Tergnier,   garde toujours toute son attention, il a de grands projets 
                                d'agrandissement de la faïencerie malgré la guerre 
                                franco-prusse et qui se réaliseront et refuse le poste 
                                de directeur de la manufacture de Nimy suite au décès de 
                                son frère ainé.
         - en 1874, Tergnier,   construction du four à Silex
         - en 1877, Tergnier,   le 21/04, le conseil d'administration décide de vendre la 
                                faïencerie.
         - en 1878, Tergnier,   vente de la faïencerie et loue une faïencerie à Wasmuël qu'il 
                                achètera plus tard	
         - en 1899, à Wasmuël,  le 18/03, son décès. Il est alors à la tête d'une 
                                faïencerie de plus de 200 personnes, bourgmestre de wasmuël 
                                et juge au Tribunal de Commerce industriel de Mons
            

2. Le commercial:

      Eugène MEYER

                              Eugène Meyer.

                         Photo prise début 1900 par son fils Jean, 
                           donc bien longtemps après Tergnier.

           Compte tenu de ses études, ingénieur de l'école supérieure de 
           commerce, il aurait eu une fonction plutôt commerciale  
 
         - en 1853, à St-Quentin, le 06/04, sa naissance
         - en 1877, à Tergnier,   le 25/06/1877 au 30/08/1878 signalé à la faïencerie  
         - en 1878, à Nimy,       le 23/12, se marie avec Jeanne MOUZIN (1859 - 1941), 
                                  fille d'Auguste MOUZIN. Il aurait connu son épouse
                                  via sa soeur, toutes deux dans la même école à
                                  Compiègne.
         - en 1879, à Wasmuël,    travaille au côté de son beau-père et deviendra 
                                  le directeur de la faïencerie à son décès
         - en 1907, à Wasmuël,    le 20/02, son décès

           Pour la petite histoire, 4 générations à Saint-Gobain:
               - son père, Jean-Pierre, a travaillé comme directeur à l'usine de Cirey.
               - son frère Jules,       directeur des faïenceries en Allemagne et Etats-Unis.
               - son fils, Jean,        directeur de l'usine de Franière en Belgique
               - son petit-fils Henri,  responsable et chercheur au département recherche et
                                        développement.
            

3. Le comptable:

      Gilbert FLORIMONT

                              Gilbert Florimont.

                             Photo prise semble-t-il en 1906

           Cousin d'Henriette Bauthier elle-même épouse d'Auguste Mouzin.
           Il était comptable à Wasmuël, donc on peut supposer qu'il l'était
           déjà à Tergnier.
           On peut aussi imaginer qu'il a suivi Auguste Mouzin de Nimy à 
           Tergnier puis à Wasmuël.
         - en 1842, à Glabais (près de Bruxelles), le 02/04, sa naissance
         - à Tournai, son décès (célibataire)
            

4. Le chauffeur:

      WERLER Jean

         -  en 1876, à Tergnier, témoin au mariage Ollinger-Delplancq, le marié 
                                 est un ouvrier à la faïencerie
            

5. Les peintres, décorateurs:

      - B. FEVRIER

                              Signature du peintre.
                                 Ici pour en savoir plus
                                  sur la faïence signée.
            

      - Charles Honoré FOSSOUL

         - en 1821, à Andenne,    sa naissance
         - en 1853, à Maastricht, naissance de son fils Auguste
         - en 1855, à Maastricht, naissance de son fils Xavier
         - en 1858, à Maastricht, naissance de son fils Auguste
         - en 1865, à Gronsveld,  (près de Maastricht), mariage avec Marie Lardenois
         - en 1874, à Tergnier,   d’après l'acte de mariage de son fils Walthère à Liège
            

      - Henri Augustin HOUDEZ

         - en 1853, à Mons,     le 02/06, sa naissance
         - en 1882, à Tergnier, le 13/11, mariage avec Marthe Gabrielle DELAGE née le
                                17/04/1865 à Tergnier et qui décèdera le 22/10/1911 à 
                                Vouel.
         - en 1884, à Tergnier, le 28/01, naissance de sa fille Gabrielle Henriette Marie
                                qui décèdera la même année le 03/10
 
                    On peut supposer qu'il vient de Nimy, mais n'y retournera pas après
                    la fermeture de Tergnier
            

      - M.A. (initiales)

               Initiale du peintre. Initiale du peintre.
               Pour voir la faïence qui a ses initiales, Ici pour celle de 
                           gauche, Ici pour celle de droite.
            

6. Modeleur:

      - Jacob HEIN

         - vers 1832,           sa naissance
         - en 1870, à Tergnier, le 10/02, son mariage avec Clémentine VILMONT
         - en 1872, à Tergnier, le 13/11, naissance de son fils Charles Auguste 
         - en 1875, à Tergnier, le 20/09, naissance de son fils Maurice
         - en 1892, à Nimy,     modeleur en faïence
         - en 1892, à Nimy,     où il est domicilié d’après la fiche militaire de son fils 
                                Charles

                    => Après Tergnier, il ne suit donc pas Auguste MOUZIN à Wasmuël,
                       mais va chez son frère Edouard MOUZIN directeur à Nimy
                       On peut aussi supposer qu'il vient au départ avant 1868 de Nimy.
            

7. Les ouvriers-faïenciers:

       Par ordre alphabétique, on ne connait pas leur fonction exacte.

      - Evrard Léopold BEUMIER

          - en 1845, à Jemappes (près de Nimy, Wasmuël), sa naissance 
          - en 1887, à Nimy,     son décès

              => donc sans doute un ouvrier de Nimy qu'Auguste Mouzin entraina 
                 avec lui à Tergnier, puis le suivra à nouveau à Wasmuël.
            

      - François Antoine CAUTE

         - en 1866, à Sarreguemines, naissance de son fils Louis Antoine
         - en 1870, à Sarreguemines, naissance de sa fille Catherine
         - en 1871, à Tergnier,      décès d’un enfant mort-né
         - en 1872, à Tergnier,      option pour la nationalité française, en présence de 
                                     son fils Louis Antoine
            

      - Nicolas DEGROTTE

         - en 1875, à Tergnier,      d’après l'acte naissance de son fils Auguste Louis
         - en 1878, à Choisy-le-Roi, il avait son neveu en nourrisse, son beau-frère 
                                     Delalu était à Bordeaux d’après l'acte de décès de 
                                     l’enfant
            

      - Louis Henri DELALU

           Beau-frère de Nicolas DEGROTTE
         - en 1855, à Montereau,     sa naissance
         - en 1876, à Marly-le-Roi,  se marie à Ernestine Mélanie ZECHNER
         - en 1877, à Tergnier,      acte de naissance de son fils Ernest Nicolas Auguste
         - en 1877, à Choisy-le-Roi, décès de son épouse
         - en 1878, à Bordeaux,      il avait laissé son fils à sa sœur, épouse de Nicolas 
                                     Degrotte
         - en 1884, à Bordeaux,      son décès
            

      - Paul Henri DEMOUGEOT

           Beau-fils de Jacob Hein, modeleur à la faïencerie
         - en 1858, à Tergnier, sa naissance
            

      - Louis DIEU

         - en 1832, à Jemappes, (près de Wasmuël), le 15/04, sa naissance
         - en 1865, à Jemappes, le 22/01, se marie avec Victoire LEVEQUE (née le 
                                28/01/1834 à Quaregnon, décède le 15/12/1903 à 
                                Jemappes)
         - en 1873, à Tergnier, le 25/03, naissance de son fils Lothaire Louis
            

      - Guislain EGRISE

         - vers 1847, à Jemappes, (près de Wasmuël), sa naissance 
         - en 1871,   à Tergnier, témoin au décès de l’enfant de François Antoine Cauté
            

      - Charles FRANCO

         - en 1844, à Sarreguemines, sa naissance
         - en 1872, à Tergnier,      témoin à la naissance de Charles Hein, probablement 
                                     fils de Jacob Hein modeleur à la faïencerie
         - en 1873, à Tergnier,      a 29 ans, d’après acte mariage de LUDWIG Jean Adam 
         - en 1879, à Sarreguemines, se marie avec Marguerite JUNG
            

      - Jacques GUILLAUME

           Son frère travaille aussi à la faïencerie
         - en 1873, à Tergnier,naissance de son fils Lothaire Louis Dieu
            

      - Jean-François GUILLAUME

           Son frère travaille aussi à la faïencerie
         - en 1843, à Longwy,   sa naissance 
         - en 1864, à Longwy,   son mariage avec Anne Maringer
         - en 1871, à Tergnier, naissance de son fils Mathurin
         - en 1873, à Tergnier, naissance de Lothaire Louis Dieu
            

      - François LARDINOIS

         - en 1837, à Jemappes, le 21/11, (près de Wasmuël, Nimy), sa naissance
         - de 1847 
            à 1868, à Jemappes, inscrit comme faïencier.
         - en 1864, à Jemappes, le 13/07, se marie avec Clémentile LERICHE
         - en 1867, à Apes,     d’après acte décès de son fils Jules Victor (1867-1878)
         - en 1869, à Tergnier, sa présence
         - en 1870, à Tergnier, le 23/07, d’après acte naissance de son fils Arthur
                                décès de son épouse LERICHE Clémentine en couche
         - en 1874, à Tergnier, d’après acte de naissance d’Eugénie Marguerite PHILIPPE,
                                fille d'un ouvrier de la faïencerie
         - en 1878, à Tergnier, acte de décès de son fils Jules Victor, né à Jemappes, 
                                en 1867
         - en 1879,   Tergnier, qu'il quitte Il est donc resté pendant toute l'activité 
                                de la faïencerie.
	 - Après    à Wasmuël,  à la faïencerie, on retrouve sa descendance:
                                  - Ferdinand François, marié en 1890 à Wasmuël avec Léonie 
                                    WATTIEZ
                                  - Arthur marié en 1895 à Wasmuël avec Stéphanie BARBIEUX
                                  - François marié en 1890 à Wasmuël avec Marie BRICMAN
            

      - Clément Désiré LAURENT

         - en 1851, à Jemappes, (près de Wasmuël), le 26/12, sa naissance
         - en 1876, à Tergnier, le 30/09, son mariage avec Marie Adolphine HANNIER née à
                                 Condren (près de Tergnier).
         - en 1903, à Tergnier, le 03/02, décède

                    On pourrait supposer au départ qu'il travaillait à la faïencerie de 
                    Nimy.
            

      - Pierre LOUIS

           Issu d'une famille de faïenciers, son grand-père est un des premiers 
           ouvriers-faïenciers de la manufacture de Longwy
         - en 1841, à Longwy,   sa naissance  
         - en 1861, à Longwy,   naissance de son fils Jules
         - en 1872, à Tergnier, naissance de son fils Anatole
         - en 1877, à Longwy,   décède en 1877
            

      - Jean Adam LUDWIG

         - en 1844, à Hambach,  sa naissance
         - en 1874, à Tergnier, son mariage avec Henriette LOTTE d’après les tables 
                                décennales de Quessy, mais le registre des mariages 
                                est détruit en 1914-1918
         - en 1877, à Tergnier, d’après l'acte naissance de Jean-Nicolas PHILIPPE,
                                fils d'un ouvrier de la faïencerie
         - en 1898, à la Fère,  (près de Tergnier), décède
            

      - Martin OLLINGER

         - en 1847, à Saint-Vaast, (La Louvière), le 12/08, sa naissance. Ses parents,
                                   Jean et Cahterine BOLLENDORF habitent et décèderont à 
                                   Echternach au Luxembourg respectivement le 01/12/1838  
                                    et 20/11/1849.  
         - en 1868, à Saint-Vaast, le 29/11, naissance et décès de son fils Arthur
         - Vers 1869,              quitte la manufacture des Frères Boch à Saint-Vaast  
                                   pour Tergnier                   
         - en 1870, à Tergnier,    le 28/08, naissance de sa fille Adeline Marie
         - en 1876, à Tergnier,    son mariage avec Sophie DELPLANCQ
         - en 1879, à Wasmuël,     se domicilie et sera contremaître d'atelier
         - en 1908, le 23/07,      son décès
            

      - Josepeh PETIT

         - en 1844, à Niderviller, (Moselle), sa naissance
         - en 1893, à Beautor,     (près de Tergnier), son décès où il était employé au 
                                   chemin de fer (lampiste)
            

      - Nicolas PHILIPPE

         - en 1845, à Sarreguemines, sa naissance, marié avec Marie Elisabeth BECK 
         - en 1870, à Sarreguemines, naissance de son fils Charles 
         - en 1872, à Tergnier,      d’après la déclaration d’option pour la nationalité 
                                     française et l'acte de naissance de son fils Joseph
         - en 1874, à Tergnier,      naissance de sa fille Eugènie Marguerite
         - en 1877, à Tergnier,      naissance de son fils Jean Nicolas
         - en 1877, à Tergnier,      le 21/06, son décès
         - en 1880, à Tergnier,      décès de son fils Charles
         - en 1881, à Tergnier,      le 27/12, décès de sa mère (fille mère) à 65 ans
            

      - Désiré Henri SIMON

         - en 1841, à Tournai,  le 04/08, sa naissance
         - en 1860, à Tournai,  le 06/10, se marie avec Rose HENRY née à Tournai le 
                                19/04/1841
         - en 1874, à Tergnier, le 08/03, acte naissance de son fils Jules qui décède 
                                l‘année suivante à Tournai.
         - en 1880, à Tergnier  ou environ, se met en ménage avec Marie Fideline DEPARIS
                                et ont eu trois enfants non reconnus, deux nés à Laon en 
                                1884 et le 3e à Tergnier en 1888.         
            

      - Auguste Frédéric THIERY

         - en 1853, à Tergnier, le 26/11, sa naissance
         - en 1875, à Condren,  (près de Tergnier), le 27/02, son mariage avec Marie 
                                Adiolphine BERLEUX, née à Condren le 26/12/1856
         - en 1875, à Condren,  le 15/03, naissance de sa fille Marie Augustine
         - en 1877, à Tergnier, le 13/04, la naissance de sa fille Berthe
            

      - Joseph WEINMAN

         - en 1845, à Neunkirch 
                    les Sarreguemines, sa naissance (sa mère : Catherine BECK, 1804-1855)
         - en 1872, à Tergnier,        d’après l'acte de naissance de Charles PHILIPPE
         - en 1872, à Tergnier,        témoin à la naissance de Charles Hein, fils d'un 
                                       modeleur de la faïencerie
         - en 1873, à Clastres         (près de Tergnier), d’après l'acte de mariage
         - en 1874, à Tergnier,        d’après la naissance de sa fille Joséphine 
                                       Magdeleine
         - en 1875, à Tergnier,        à la naissance de Maurice Hein
            

      - Michel WERLER

           Sans doute frère de Jean, chauffeur à la faïencerie (à vérifier)
         - en 1829, à Hindisheim,    (près de Strasbourg), sa naissance
         - en 1870, à Sarreguemines, acte de naissance de sa fille Anne-Eve 
         - en 1874, à Tergnier,      d’après l'acte de naissance d’Eugénie Marguerite 
                                     PHILIPPE, fille d'un ouvrier de la faïencerie
         - en 1887, à Sarreguemines, se retrouve à nouveau où il décède en 1887. Il est 
                                     chauffeur de train


     Au sujet du recrutement du personnel

     D'après les dires de famille, le recrutement du personnel était un des principales
     soucis.
     Tergnier en 1850 ne compte même pas 300 habitants. Si en 1868, Tergnier compte 
     environ 2000 habitants, c'est à cause du développement du chemin fer (réseaux 
     ferroviaire, gare des voyageurs, des marchandises, ateliers de construction et de 
     réparation. Ce n'est donc pas sur place qu'Auguste Mouzin va trouver le nombre d'
     artisans dont il a besoin.

     Que des travailleurs proviennent de Nimy, Jemappes, Wasmuël, c'est compréhensible 
     compte tenu qu'Auguste Mouzin provient de cette région.

     On remarque ci-dessus que plusieurs travailleurs proviennent de localités dont les 
     noms de lieux font penser à des lieux renommés pour leur faïencerie comme: 
     Sarreguemines, Longwy, Niderviller, Tournai, Saint-Vaast, Maastricht

     Auguste Mouzin n'aurait-il pas débauché des artisans issus d'autres faïenceries ? Il 
     fait partie d'une famille de faïenciers, lui-même fait partie de la 3e génération. 
     Voici une liste de faïenceries qui ont été fréquentées (graveurs, peintres) ou 
     dirigées par cette famille avant ou pendant Tergnier:
       - en Allemagne: Eich et Mettlach
       - au Luxembourg: Septfontaines et Echternach
       - en Belgique: Tournai, Saint-Vaast, Nimy
       - en France: Longwy, Creil, Louvroil, Onnaing
       - aux Pays-Bas: Maastricht

     Cela ne serait pas étonnant aussi que l'on trouve un jour des ouvriers venus 
     d'Onnaing. Onnaing et Tergnier avaient les mêmes actionnaires, donc intérêt
     que Tergnier réalise de bons bénéfices.