Elle a été écrite par Joaquín Togores ingénieur dans la marine espagnole, atteignit le grade de général. Il devint co-propriétaire de la faïencerie "La Amistad" située dans le quartier Sainte Lucie (Santa Lucia) à Carthagène suite à son mariage avec une fille Valarino.
Elle est adressée à Michel Folscheid. Il est le fils d'Elisabeth Mouzin, elle-même cousine d'Auguste Mouzin et actionnaire de la faïencerie de Tergnier. A cette époque, Michel Folscheid est responsable de la production de la faïencerie à Carthagène.
Vers la fin de cette lettre, il est question de racheter à bas prix du matériel à la faïencerie de Tergnier dont les bâtiments ont été rachetés en vente public il y a un an par les Entrepôts et Magasins Génreaux de Paris. On sait qu'Auguste Mouzin a repris au moins des moules, puisque que l'on retrouve régulièrement les mêmes formes de faïences à Tergnier et Wasmuël.
Dans de document, il y est fait référence au frère de Michel Folscheid, Joseph Folscheid (1848 - 1905) ingénieur chimiste et faïencier à Wandignies-Hamage.
Creutznach (Bad Kreuznach) est situé près de Mayence, Francfort.
Page 1 [src] Commission de la Marine Royale D'Espagne Creutznach, le 12 août 1879 Monsieur Folscheid, Je viens de recevoir votre lettre du 7 courant que vous m'aviez adressée à Paris. Je commencerais pour vous dire que le plus essentiel dans ce moment c'est de continuer nôtre fabrication d'une manière franche et sans hésitation avec les vernis parfaite- ment rehaussés, et d'arriver le plus promptement possible à servir toutes les commandes, c'est-à-dire à 30.000 frs par mois, etendis je pense que vôtre pré- sence à l'usine est plus Page 2 [src] nécefsaire qu'ailleurs dans ces moments-ci. Tous les renseignements concer- nant les fours et les tours que vous avez reçu de vôtre frère sont aussi très à proprié pour établir le projet définitif de la transplantation de l'usine à Sainte Lucie, puisque c'est la prochaine étape de notre travail. La question des broyeurs pour établir ou non, le broyage de nos premières matières, viendra après, et comme je suis noyé, ni vous non plus grand avantage il n'est pour du moment de nous en occuper sérieusement. Page 3 [src] Venant aux prix de revient des dites premières matières, je me suis déjà convenu à Carthagène même, que nos prix d'Angleterre étant assez rationnels ils nous est permis de laisser cette question pour plus tard, lorsque nous aurons conçu la question d'augmentation de production et de la translation de l'usine, qui doivent nous donner des bénéfices bocoup plus considérables. Quant aux moules et ustensiles se rapportant à notre fabrication, en vente dans la Fabrique Tergnier (Aisne), qu'on pourrait acheter à vil prix et qui d'après vous seraient d'application immédiate chez-nous; Si vous les croyez très avantageux et nécessaires Page 4 [src] veuillez bien m'en écrire les détails et les prix à [Spa ?] = Hotel d'Orange, et je vous donnerais la réponse. En résumé je crois qu'il nous convient pour le moment que vous vous rendiez le plutôt possible à Carthagène pour vaincre les difficultés des vernis, et d'une plus grande production, en emportant avec vous le plus plus grand nombre de renseignements possibles et que vous m'écriviez au sujet des ustensiles qu'il conviendrait d'acheter chez Tergnier, comme étant nécessaires. En attendant, veuillez agréer mes salutations empressées. J. Togores.